En bordure du périphérique parisien, les allées du marché aux puces de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, sont quasi désertes mardi après-midi, une semaine après l’annonce du confinement. Les quelque 2 500 commerçants du plus grand marché aux puces au monde, situé au nord de la capitale, ont tiré le rideau. Mais pour le trafic de stupéfiants, les affaires continuent. Non loin des 400 boutiques du marché Serpette, la cité des Boute-en-Train continue d’attirer de nombreux clients.

A l’entrée du parking, enfoncé dans un fauteuil de bureau devant une épave de voiture, un jeune homme indique le chemin à suivre. «Il y a du monde. C’est comme d’habitude», assure-t-il. Au pied de la tour ouest, deux guetteurs se tiennent devant l’accès du «four» (gros point de deal).

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